Une césarienne réparatrice

Publié le 21 novembre 2024 à 10:10

Une césarienne réparatrice, un chemin vers la réconciliation

Hier, nous avons fêté les 5 ans de ma fille, née par césarienne. Cette naissance a été marquante, non seulement par l’arrivée de mon enfant, mais aussi par ce qu’elle m’a permis de vivre en tant que femme.

Un premier accouchement loin de mes rêves

Depuis toujours, je rêvais d’un accouchement physiologique, peut-être même à la maison. Mais ma première grossesse m’a confrontée à une réalité différente : un risque médical majeur lié à une probable atrésie de l’œsophage chez mon fils.

La césarienne d’urgence était indispensable pour qu’il puisse être opéré rapidement après sa naissance. Je n’ai vu mon bébé que 30 secondes avant qu’il soit transféré dans un autre hôpital. Malgré une récupération physique rapide, grâce à la motivation de le rejoindre, cette naissance m’a laissée un mélange de tristesse et de frustration.

Une deuxième grossesse, l’espoir d’un AVAC

Quand j’attendais ma fille, j’étais déterminée à tenter un accouchement par voie basse après césarienne. Je me suis informée auprès de sages-femmes et d’associations. Mais plusieurs facteurs ont conduit à une césarienne programmée.

L’acceptation de ce choix a nécessité un immense travail émotionnel. À cette époque, je ne connaissais pas encore les doulas. Avec le soutien de ma sage-femme et mes propres recherches, j’ai décidé de m’ouvrir à la possibilité que cette naissance soit différente.

Le jour où tout a changé

Le 19 novembre, à 11h30, je suis entrée au bloc avec des regrets, mais aussi l’espoir de vivre une césarienne respectueuse. Et ce fut une expérience transformante :

  • Mon mari et moi avons été entendus par l’équipe médicale.
  • Le gynécologue a spontanément proposé que je pousse pour accompagner la sortie de ma fille.
  • Mon mari a pu voir notre bébé naître, et ses encouragements m’ont donné une force incroyable.
  • Notre fille a été immédiatement placée en peau à peau sur moi, enveloppée dans des couvertures chauffantes.
  • Dès la salle de réveil, elle a cherché instinctivement le sein.

Pourquoi cette césarienne a-t-elle été réparatrice ?

Parce qu’elle m’a permis de dire « J’ai accouché. » Nous avons été respectés, écoutés, impliqués. Cette naissance a été un moment de puissance et d’amour.

Chaque naissance mérite d’être honorée, quelle que soit sa forme. Pour celles qui ont traversé une césarienne, n’hésitez pas à partager vos ressentis. Il n’y a pas de chemin unique, mais il y a toujours une voie vers la réconciliation.

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